La double vie de l'emblématique et énigmatique photographe David LaChapelle

Sabato
Cara Brems pour Sabato (L'Echo)
 

Qui dit David LaChapelle pense à des portraits provocants de célébrités ou des campagnes kitsch pour des labels de mode. Suite à une visite de la Chapelle Sixtine de la Cité du Vatican, un revirement s'est opéré. "Aujourd'hui, je fais exactement comme je veux."

 

"Je vais faire mon possible pour vous donner des réponses courtes", me lance David LaChapelle (54 ans). "Mais vous remarquerez qu'en général, je n'y parviens guère." À son annulaire gauche, le photographe glamour américain porte une grosse bague verte avec le mot 'LOVE'. Tout en parlant, il la caresse à plusieurs reprises, comme si le bijou déclenchait chez lui un interminable flux de pensées. Car en une seule et même réponse, il réussit à critiquer le système scolaire américain, à encenser John Lennon et à parler de la Corée du Nord.

 

Les fans du King of kitsch ne rateront pas l'exposition qui lui est consacrée à la galerie bruxelloise Maruani Mercier: 'New Worlds', qui présente une sélection de ses oeuvres de 2012 à aujourd'hui. La rétrospective au BAM, à Mons, ouvre ses portes à partir du 28 octobre prochain. "Toutes les photos qui sont exposées dans les cinq petites salles de la galerie Maruani Mercier ont été prises dans ma ferme, à Maui. Cet endroit est ma grande source d'inspiration", précise-t-il lors de notre rencontre, à la galerie. 

 

Le photographe vit et travaille à Los Angeles, possède une ferme écologique sur l'île hawaïenne de Maui et essaie d'apporter une réponse photographique à des questions éthiques et écologiques. Avec succès: ses expositions parcourent le monde et ses photographies d'art valent deux fois plus qu'il y a dix ans aux ventes aux enchères.

21.10.2017